BELLE-ILE

Belle-Île est le refuge des fées. Lorsqu'elles furent chassées de Brocéliande, elles pleurèrent tant que les eaux montèrent, submergeant des cités, envahissant le golfe du Morbihan. Pour se faire pardonner, elles jetèrent des couronnes de fleurs qui formèrent les 365 îles du golfe. Trois couronnes, dont celle de la reine de fées, dérivèrent sur l'Océan. C'étaient les îles d'Houat, Houédic et Belle-Île la souveraine.

Les cachots des empoisonneuses.
Premier des lieux insolites de l'Ile, dominant le port du Palais, la citadelle, élevée par Vauban dans les années 1680/90.
La route de Sauzon passe devant l'ancienne propriété du général Trochu qui fut gouverneur militaire de Paris en 1870 et dont Victor Hugo disait "Trochu, participe passé du verbe trop choir". A la Pointe des Poulains s'attache le souvenir de Sarah Bernhardt dont les cinq maisons avec terrasses, allées et cascades et le fortin ont été détruits (il ne reste que les ruines de ce dernier).
Après la célèbre grotte de l'Apothicairerie, les aiguilles de Port Coton que peignit Claude Monet et le grand phare aux 256 marches, vous arrivez au village de Bangor. Dans le cimetière, vous découvrirez la tombe d'une illustre inconnue du nom de Maria Antonettia Mattiocci qui servit de modèle à Rodin et surtout à Fremiet pour sa fameuse Jeanne d'Arc de la place des pyramides à Paris.
Dans une grotte de la cote orientale de l'île, vers Locmaria, Alexandre Dumas, fit mourir le mousquetaire Porthos (Le vicomte de Bragelonne). Enfin, le phare de Kerdonis fut le théâtre d'un fait divers héroïque : Le gardien étant mort subitement dans la nuit du 18 avril 1911, ses deux enfants agés de 14 et 12 ans assumèrent seuls et à la main, la rotation de la lanterne jusqu'au matin.