PLOERMEL

Le cochon au biniou
Au cœur de l'Argoat, Ploërmel est placée sous la protection de saint Armel qui franchit la Manche dans las années 500 pour vivre en ermite à Plouarzel dans le Finistère. Il se rendit ensuite au sud de Rennes, l'actuelle saint Armel, pour débarrasser le pays d'une vouivre monstrueuse et y fonder un monastère. Les reliques d'Armel, conservées à Plouarzel, ont brûlé dans l'incendie de l'église en 1898. La vie du saint est figurée sur la chaire de l'église de Ploërmel et une statue le représente menant le dragon en laisse. Dans le sanctuaire, vous verrez également d'impressionnants gisants. Sur le portail nord, mi-flamboyant, mi-Renaissance, de remarquables sculptures burlesques représentent par exemple un verrat jouant du biniou et un savetier cousant la bouche de sa femme. A 1,5 km de la ville, la fontaine de Saint-Armel est protégée par un édicule où l'ermite apparaît dans une niche grillagée. Autrefois, les mères y plongeaient jusqu'au cou leurs enfants qui tardaient à se coucher.

L'horloge astronomique des Frères de Ploërmel.
Une autre personnalité a contribué à faire de la cité un centre religieux, Jean Marie de Lamennais, frère du philosophe, y fonda en 1824, les Frères de l'Instruction chrétienne dont la maison-mère est au cœur de la ville, place Lamennais. L'un des Frères, nommé Bernardin, est l'auteur de la célèbre horloge astronomique réalisée en 1855.
Dans l'ancienne ville-close, les rues des Francs-Bourgeois et Beaumanoir conservent d'intéressants logis anciens. La Maison des Marmousets (X) s'orne ainsi de divers personnages et de deux cariatides qui évoquent curieusement la cariatide à bandelettes de l'ossuaire de La Martyre.