AURAY

Cadoudal
Dans la lumineuse cité d'Auray, remarquable par ses halles médiévales, le port pittoresque de Saint Goustan (NB : Je vous conseille une petite visite, ça vaut le détour...), séparé du centre ville par un vieux et beau pont à quatre arches, plusieurs monuments révèlent l'histoire secrète et souvent mouvementée de la ville. Un imposant bâtiment du XIIIè siècle fut une commanderie de l'Ordre des Hospitaliers du Saint-Esprit, fondé par Guy de Guado en 1195 pour s'occuper des incurables et assurer la sécurité des routes. Lors des assemblées générales, les membres portaient une robe noire et un manteau sur lequel était cousue une croix d'argent à six branches et douze pointes.
Dans la Rue Barre, vous verrez les auberges du Cochon fidèle, du Cheval blanc, où fut arrêtée en 1748, la chef de bande Marion du Faouët, et l'Auberge des Trois marchands. Au hameau de Kerléano subsiste le manoir où naquit le 1er janvier 1771, Georges Cadoudal, héros de la chouannerie, qui tenta d'enlever Bonaparte et périt guillotiné le 23 juin 1804. Un mausolée néo-grec abrite ses reliques. Le quartier de St Goustan présente un bel ensemble de maisons anciennes du XVè siècle. Dans la rue Saint-Fiacre, une croix dite de l'Enfer signale l'emplacement d'une ancienne léproserie.

De batailles en massacres.
Au nord d'Auray, sur la rive droite du Loch, une collégiale fut bâtie en 1482 par Jean de Montfort. C'est l'actuelle Chartreuse d'Auray. Elle marque l'emplacement de la fameuse bataille où Charles de Blois, soutenu par Du Guesclin, fut vaincu par Jean de Montfort allié des Anglais. Le 23 septembre 1364, "la place fut tantôt jonchée de gens là morts sans demeurée" (poète anonyme, 1372) Charles périt. La guerre de succession était terminée.
C'est sur ce même champ de bataille, au "Champ des Martyrs" que 953 émigrés débarqués à Quiberon furent passés par les armes en août 1795. Un mausolée en marbre blanc commémore ce tragique évènement.