LARMOR-BADEN

L'énigme des gravures de Gavrinis.
Gavrinis, "l'Ile aux chèvres" (Gawr) ou plutôt "l'Ile du Géant" (Kawr) fut autrefois le siège d'un établissement des Templiers. Mais si cet îlot de 14 ha seulement est mondialement connu, c'est pour l'incroyable cairn dont le considérable tumulus recouvre 52 pierres de structure. Sauvée par Mérimée au siècle dernier, il a été fouillé par Charles Tanguy Le Roux dans les années 1980. Sous le tertre haut de 8 m, qui était paré à l'origine de grandes murailles de pierre sèche, un couloir long de plus de 12 m donne accès une chambre rectangulaire de 2,60 m sur 2,50 m, et de 1,8 m sous voûte. Plus que les dimensions cyclopéennes et le nombre des pierres (des études sont menées pour comprendre le symbolisme sacré des nombres clefs de Gavrinis, notamment le chiffre 21), ce sont les gravures qui sont exceptionnelles. Les 23 dalles de la galerie d'accès (11 à gauche et 12 à droite) et les 8 dalles de la chambre sont toutes gravées de mystérieux motifs ondulés en forme de colossales empreintes digitales représentant, croit on des stylisations de la Déesse-mère. On y a vu aussi les figurations du champ magnétique de la terre en cet endroit. Plus curieux, plusieurs supports ainsi que l'énorme table de couverture de la chambre sont gravés sur leur face cachée. Sont aussi incisées des haches triangulaires figurées verticalement et sur la dalle de couverture de la chambre, une charrue et des bœufs, qui bien étrangement, se raccordent aux dessins de la Table des Marchands de Locmariaquer. Nos ancêtres du néolithique auraient donc débité en deux ou trois blocs un grand menhir de Locmariaquer pour en couvrir les chambres des dolmens de Gavrinis et de la Table des Marchands.